L’anorexie mentale et la boulimie sont deux pathologies faisant parties de la catégorie des Troubles du Comportement Alimentaire (TCA).
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L’ANOREXIE MENTALE
Cette pathologie touche surtout les adolescentes entre 12 et 18 ans (90% des jeunes filles contre 10% des garçons).
L’anorexie mentale se caractérise par une recherche incessante de la minceur entrainant une perte de poids importante, pouvant aller jusqu’à l’émaciation, associée à une peur intense de prendre du poids, avec une perte du désir de s’alimenter associé à un régime alimentaire stricte, souvent dangereux et avec une perception déformée de l‘image corporelle (appelée dysmorphophobie). Progressivement, la faim s’estompe ce qui entraine un sentiment de satisfaction donnant une force d’accroître ce contrôle. On parle dans ce cas d’anorexie restrictive pure. De plus, il existe une deuxième forme, l’anorexie dite purgative (ou l’anorexie-boulimie). Elle s’accompagne de crise de boulimie, de vomissements, de prise de laxatifs/diurétiques/coupe-faim et/ou de lavements mais aussi d’une restriction hydrique ou à l’inverse de potomanie. En plus, d’une restriction alimentaire peut s’ajouter une hyperactivité physique et un surinvestissement intellectuel. Progressivement, le patient présente un repli sur soi entrainant un isolement social.
Cette pathologie induit de nombreuses complications comme une apparition de carences, une aménorrhée, une hypothermie corporelle, un faible rythme cardiaque, une hypotension artérielle, une apparition d’un duvet et d’hématomes sur le corps, une constipation chronique, une fatigue chronique, des malaises, une peau très sèche, une perte importante de cheveux, des ongles cassants, une apparition de troubles psychiques (comme l’anxiété, la dépression, etc…) mais également un risque d’ostéoporose et d’infertilité ou encore de fausses couches.
Aujourd’hui, les causes de l’anorexie mentale restent encore inconnues. Cependant, certains facteurs de risques ont pu être identifiés comme des facteurs physiologiques, métaboliques, environnementaux, sociologiques et psychologiques.
L’anorexie mentale est la maladie psychiatrique la plus grave et la plus mortelle mais il est possible d’en guérir (50% finissent par en guérir mais 10% en décèdent).
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LA BOULIMIE
Cette maladie apparait généralement vers la fin de l’adolescence, touchant plus souvent les jeunes filles (trois jeunes filles pour un garçon).
La boulimie se caractérise par la survenue de crises récurrentes pendant lesquelles la personne ingère une quantité importante de nourriture (souvent des aliments très caloriques) sans aucune sensation de faim, en très peu de temps, allant jusqu’à l’inconfort gastrique. Lors des crises, la personne ressent une perte de contrôle, c’est-à-dire un sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger ou de ne pas contrôler la quantité et le choix des aliments. Après une crise, la personne se sent honteuse et coupable. C’est pourquoi, elle va mettre en place des comportements compensations afin d’essayer d’éliminer les calories ingurgitées pour éviter une prise de poids. Souvent, il s’agit de vomissements, d’une prise abusive de médicaments de type laxatifs, purgatifs, diurétiques et/ou lavements, d’une pratique sportive intensive ou le jeûne.
Cette pathologie peut entrainer de nombreuses complications : une altération de l’émail des dents, des lésions digestifs, des perturbations métaboliques, une déshydratation, une dénutrition ou une malnutrition, un risque d’ostéoporose, un risque de surpoids ou d’obésité, une apparition des troubles psychiques (comme l’anxiété, la dépression, etc…), une dysménorrhée ou encore une baisse de la fertilité. Il est également assez courant que la personne souffre d’un isolement social.
Aujourd’hui, malgré de nombreuses études, les causes sur l’origine de cette pathologie restent encore inconnues. Cependant, il semblerait que des facteurs génétiques, neuroendocriniens, psychologiques, environnementaux et sociaux seraient à l’origine de la boulimie.
Afin de traiter l’anorexie et la boulimie, une prise en charge pluridisciplinaire avec un suivi nutritionnel et psychologique est nécessaire.