Lorsqu’une personne décide d’arrêter de fumer, la crainte de prendre du poids est importante. C’est d’ailleurs l’une des premières causes de rechutes. Environ deux tiers des anciens fumeurs prennent du poids (environ deux à quatre kilos) à la suite de l’arrêt du tabac. Ce phénomène est plus présent chez les femmes.
Ce n’est pas l’arrêt du tabac qui fait grossir mais la cigarette qui permet de maintenir un poids plus bas puisqu’elle a un effet coupe-faim et qu’elle ralentit le stockage des graisses. En effet, la nicotine a des effets pharmacologiques et augmente les dépenses énergétiques, favorisant une légère perte de poids. De plus, le syndrome du manque de nicotine entraine des pulsions à fumer qui sont généralement compensées par une prise alimentaire.
Mais il est possible de limiter et même d’éviter cette prise de poids. En effet, la personne peut utiliser des traitements pharmacologiques de la dépendance comme les substituts nicotiniques (par exemple : les patchs, les gommes à mâcher, etc…) qui permettent de prévenir les pulsions alimentaires présentes au début du sevrage et de prolonger les effets de la nicotine sur le métabolisme pendant quelques mois.
Lors du sevrage tabagique, il est recommandé d’adopter une bonne hygiène de vie avec une alimentation variée et équilibrée et de pratiquer une activité physique régulière. Afin d’assurer au mieux l’arrêt total du tabac, la personne peut se faire accompagner auprès d’un médecin nutritionniste.